Nadi

NADI

“Nadi” que l'ont peut traduire par le battement d'un pouls ou bien l'invitation à la transe, s'inspire d'une danse de possession balinaise appelé Sang Hyang Dedari. Cette danse classée parmi les danses “wali”, exclusivement rituelles, est dansée par deux jeunes filles vierges prépubères qui sont possédées par des nymphes. Cette danse de transe n'est dansée qu'exceptionnellement dans des lieux sacrés ayant subi des catastrophes naturelles ou des épidémies. C'est l'occasion pour la communauté du village d'inviter les dieux et de rétablir l'équilibre du monde, de réunir le micro et le macrocosme.

C'est dans le cadre de ces études universitaires (Master en danse) à Solo (Indonésie) que Kadek fait des recherches sur cette danse rituelle.

J'étais tout d'abord intéressée par le contexte de cette danse, et la performance dansée dans le cadre d'un rituel sacré. Le caractère répétitif et simple mais pourtant hypnotique de cette danse m'ont fasciné. C'est une des caractéristiques des danses de transes qui continue à m'interroger et à éveiller ma curiosité en tant que danseuse professionnelle. Comment transposer la transe dans un contexte de représentation? Comment sommes nous habités lorsque nos corps sont présentés sous une forme spectaculaire?”

De ce rituel, Kadek n'en a conservé que l'essence, le caractère exutoire, psychologique et symbolique. Elle matérialise par la danse des forces de la nature (eau, feu, terre, vent) afin d'obtenir un équilibre et une maitrise de la sauvagerie naturelle présente en chacun de nous.

Une création de Kadek Puspasari (2003)

Direction artistique, chorégraphie, interprète: Kadek Puspasari

Dramaturgie: Ista BP

Chant, voix: Djarot B. Darsono

Musique enregistrée: Kidung balinais (incantations, invocations)

Lumière: Jadug Surya Bantrang Jenar

TOURNEE

2003: TBS (Taman Budaya Surakarta)

2005: tournée subventionnée par KELOLA à Solo, Jakarta, Yogyakarta, Surabaya, Makassar